
Ce que m’ont appris les retraites de Yoga que j’ai animées
Depuis 2016, j’ai eu la chance d’animer de nombreuses retraites de Yoga en Provence. À chaque fois, c’est une aventure unique. Une traversée collective et intérieure, pleine de silences, de rires, de résistances parfois, et surtout… de présence.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager ce que ces retraites m’ont apporté.
Pas seulement en tant qu’enseignante, mais aussi en tant que femme, humaine, compagne de chemin.
Être enseignante, c’est aussi rester élève
Quand on pense à une enseignante de Yoga, on imagine souvent quelqu’un qui guide, structure, inspire. Et oui, bien sûr. J’accompagne, je transmets, je propose un cadre.
Mais ce que je vis à chaque retraite, c’est aussi l’humilité du miroir.
Chaque groupe vient me montrer quelque chose.
Chaque personne me reflète une facette de moi-même : mes forces, mes zones d’ombre, mes limites, ma vulnérabilité.
J’ai appris que transmettre, c’est rester en apprentissage constant.
Créer un cadre et lâcher le contrôle
L’organisation d’une retraite de Yoga demande beaucoup de préparation : choix du lieu, construction du programme, alimentation, rituels, rythme… Tout est pensé avec soin.
Mais une fois sur place, il faut savoir laisser la vie faire son œuvre.
Les émotions du groupe, les imprévus, les besoins qui émergent, les énergies qui circulent… Rien ne se passe jamais « exactement comme prévu », et c’est là toute la beauté du vivant.
J’ai appris à faire confiance. À sentir quand il faut tenir le cadre, et quand il faut le desserrer.
C’est un vrai art, subtil, que je continue d’explorer retraite après retraite.
L’incroyable pouvoir du groupe
Ce qui m’émerveille toujours, c’est la force de transformation que peut créer un groupe, en si peu de temps.
Des femmes (et parfois des hommes) qui ne se connaissent pas, arrivent avec leurs histoires, leurs silences, leurs blessures…
Et en l’espace de quelques jours, une sororité se tisse, des regards s’adoucissent, des cœurs s’ouvrent, des larmes coulent, des fous rires éclatent.
Le groupe devient un miroir, un soutien, un amplificateur.
Les émotions brutes, belles et vraies
J’ai vu des personnes pleurer, trembler, hurler, rire aux éclats, tomber amoureuses d’elles-mêmes.
J’ai vu des corps se détendre, des respirations s’apaiser, des visages se transformer.
J’ai vu des prises de conscience bouleversantes, des pardons intérieurs, des retrouvailles avec l’enfant qu’on était.
Et chaque fois, je suis touchée.
Je suis là, témoin.
Parfois je guide, parfois je me tais. Mais toujours, je reçois.
Ce que j’emmène avec moi, après chaque retraite
À chaque fin de retraite, il y a ce moment particulier : celui des au revoir.
Ce n’est jamais un « adieu », car les liens créés dans ces espaces restent gravés.
Ils me nourrissent, me rappellent pourquoi je fais ce métier. Pourquoi j’ai choisi d’accompagner. Pourquoi je crois en la puissance du yoga, du mouvement, du souffle et du groupe.
Je repars souvent avec plus de douceur, plus de confiance, plus de foi dans l’humain.
Si vous êtes déjà venu·e en retraite avec moi, merci.
Vous faites partie de mon chemin.
Si vous hésitez à vivre cette expérience, sachez qu’elle transforme.
Pas toujours comme on l’attend.
Mais toujours comme on en a besoin.
Sté ❤️
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